Les Assises de la Transition Buressoise et le Comité Citoyen

Retour sur les conférences

Dans le cadre des Assises de la transition buressoise, des conférences ont été organisées. Retrouvez-les ici.

En septembre 2020, Valérie Masson-Delmotte, paléo-climatologue et co-présidente du groupe 1 du GIEC ainsi que Nada Bakkali-Hassani, Consule générale du royaume du Maroc en France, étaient intervenues en amont des Assises de la transition buressoise. Elles avaient toutes les deux alerté les Buressois sur l’urgence à agir pour le climat, tout en transmettant un message d’espoir, quant aux actions à mener à l’échelle d’une ville.

Retour sur la conférence de François-Marie Bréon

En amont des Assises de la Transition qui se sont tenues les 8-10 octobre 2021, la Ville a eu l’honneur de recevoir François-Marie Bréon, climatologue et membre du GIEC, au centre Marcel Pagnol le 21 septembre. Il a d’abord présenté le rapport du « groupe 1 » du GIEC paru en août 2021 qui synthétise les données scientifiques de base sur l’évolution du climat.

Présentation passionnante, qui a confirmé l’accélération du dérèglement climatique ces dernières années et son origine indiscutablement humaine. Ce rapport du GIEC insiste aussi sur le caractère peu réaliste, sans efforts drastiques et immédiats, de vouloir contenir l’augmentation moyenne de température sur terre en-dessous de 1,5 degrés. Une autre nouveauté de ce rapport, c’est l’affinage des prévisions en termes régionaux : par exemple en France, une augmentation des pluies dans le nord, et un assèchement dans le sud, sont probables. Un atlas interactif permet de voir les impacts sur les différentes régions: https://interactive-atlas.ipcc.ch

Le débat s’est ensuite orienté sur les actions envisageables et sur le positionnement du curseur entre la sobriété (consommer moins d’objets, de viande rouge, de transports émetteurs de GES), l’efficacité énergétique (isoler les bâtiments, produire mieux avec moins d’énergie), et la décarbonation de la production d’énergie. A l’initiative des citoyens et des politiques…

Retrouvez ici son intervention.

Retour sur la conférence de Fabrice Flipo : "la sobriété numérique"

En amont des Assises de la Transition, au centre culturel Marcel Pagnol le 30 septembre 2021, nous avons écouté Fabrice Flipo, philosophe au Laboratoire du changement social et politique (Université de Paris et Institut Mines Télécom)  qui est venu nous parler de sobriété numérique.

Sa conférence nous a permis de comprendre les impacts du numérique: les données, les images, les vidéos,  leur transport sur les réseaux, leur traitement et  leur stockage, ne cessent de croitre d’année en année, avec des taux de croissance qui feraient pâlir d’envie tout économiste soucieux de la croissance du PIB.   

Nos gestes quotidiens à l’aide de nos appareils numériques nous paraissent simples et immatériels alors qu’ils requièrent des infrastructure elles-mêmes très matérielles, dont la disponibilité 24h/24h nécessite de décupler les besoins en centre de données, réseaux, climatiseurs, groupes électrogènes, répartis dans le monde entier. La sobriété (avec ses synonymes tels que la modération, la tempérance, la frugalité, la juste mesure) est la vertu principale chez Aristote (“la vertu des vertus”) par opposition à l’excès, la surabondance, la disproportion. Fabrice Flipo nous a parlé de la part croissante des usages que nous n’avons pas choisis au départ. Nous sommes pour la plupart des usagers du numérique de plus en plus captifs… et devant prendre conscience de l’impact sur la planète de ces outils à notre disposition avant qu’il ne soit trop tard. Et si Aristote avait été là ? 

Quelques données en bref :

  • le numérique pèse 3 à 4% des émissions mondiales de CO2, soit plus que l’aviation civile (avant le Covid) ; 
  • la moitié de l’énergie consommée par notre numérique (à nous, Français) l’est en fait sous forme de charbon chinois ; 
  • en termes de contenu, les Netflix et assimilés sont devenus les principaux émetteurs de CO2 ; 
  • les terres rares sont appelées ainsi non pas parce qu’elles sont rares, mais parce qu’elles sont peu concentrées. Par conséquent, leur extraction est très énergivore donc très émettrice de CO2.
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